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COOPÉRATION InVivo bien armé

Fort de ses bons résultats 2008-2009 accompagnés de ristournes records, le groupe InVivo est prêt à affronter une année 2010 difficile.

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Avec 46,7 M€, InVivo a versé à ses 279 coopératives adhérentes sur l'exercice 2008-2009, le plus haut niveau historique de ristournes. Un record qui ne doit rien au hasard, mais qui « marque l'efficience du groupe dans sa capacité de négociation », se félicite son DG, Patrice Gollier. Le chiffre d'affaires ne démérite pas non plus et reste relativement stable à 5,1 milliards d'euros (- 3 %), pour un résultat net de 27,6 M€, la seconde meilleure performance enregistrée depuis la création d'InVivo en 2001 !

« Un travail colossal »

Le premier groupe coopératif agricole français doit ces bons résultats à un « travail colossal », souligne le président Michel Fosseprez, notamment en santé végétale. Extension du périmètre des coops partenaires et inflation des prix ont boosté de 11 % le CA à 1 milliard d'euros, sur les 1,5 dégagé en semences et agrofourniture (+ 4 %). La stratégie « contrat Partenaire » est payante et va s'intensifier. L'activité engrais devrait s'en inspirer pour consolider des tonnages en baisse de 12,5 %.

Le métier de la nutrition et santé animales ne démérite pas également avec un CA de 1,38 milliard d'euros, en hausse de 14 %, grâce, principalement, au développement au Mexique et au Brésil. En France, l'événement majeur de l'exercice est la création d'InVivo NSA, opérationnelle depuis le 1er janvier 2010, issue de la fusion des activités d'Evialis et d'InVivo et qui vient de finaliser la reprise de Primex (p. 17). « Optimiser la couverture industrielle » reste la priorité, à l'instar du premier pôle régional Novial en Nord-Picardie et Haute-Normandie créé par Ucalpi et Evialis. Quant à la distribution verte, le CA est quasiment constant à 415 M€. Seul ombre au tableau, le CA stockage et marchés des grains est en retrait de 19 % à 1,74 milliard d'euros, sous l'effet mécanique de la baisse des cours des céréales. Malgré tout, plusieurs signes sont encourageants comme l'implantation en Hongrie en 2009, le redéploiement de l'offre sur le bassin méditerranéen, la bonne dynamique de Toepfer et Gleadell, et de Sigma terme…

Baisse du CA annoncée de 20 %

Globalement, si les initiatives ne manquent pas et se sont révélées payantes en 2008-2009, « le prochain exercice s'annonce plus délicat lié aux difficultés de l'agriculture », prévient d'ores et déjà Patrice Gollier. « Une baisse de notre chiffre d'affaires de 20 %, voire 25 %, ne me surprendrait pas. » L'euphorie aura été de courte durée. Mais si le groupe s'attend à une baisse des prix unitaires et des volumes, notamment en agrofourniture et nutrition animale, à un marché des grains plus délicat avec de grosses inquiétudes sur le blé et l'orge, « nous comptons sur notre forte capacité d'adaptation, relève le dirigeant. Il n'y aura pas de gel des opérations de croissance externe, si des opportunités se présentent ». Répondre aux enjeux du Grenelle de l'environnement, continuer à se structurer en France, se développer à l'international et dans les pays émergents, consolider les acquisitions et innover font partie des priorités. « Il n'y a pas péril en la demeure », rassure Patrice Gollier.

Catherine Queheille

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